Luc Chatel confirmé comme Ministre de l'éducation nationale.
Le Président de la République a placé le mérite, le travail et l'effort au coeur de sa politique éducative. Parce que ces valeurs sont au fondement de l'école de la République et qu'elles appellent une double exigence d'excellence et de justice.
Notre système éducatif a relevé le défi de la quantité: aujourd'hui, les bacheliers représentent près de 65% d'une génération. Nous devons maintenant relever le défi de la qualité.
Relever le défi de la qualité, c'est d'abord garantir que chaque élève, à l'issue de la période de scolarité obligatoire, maîtrise les fondamentaux.
Cela suppose d'évoluer vers une approche pédagogique plus personnalisée, plus attentive aux difficultés de chacun.
Cela suppose aussi de rompre avec un certain égalitarisme, qui est le contraire de l'égalité véritable. Notre école ne doit pas hésiter à donner plus à ceux qui ont moins.
Relever le défi de la qualité, c'est aussi permettre à tous les profils d'être reconnus à leur juste valeur. Il n'y a pas une forme unique d'excellence, mais plusieurs, qui doivent être reconnues par la société. Chaque élève, d'où qu'il vienne et quel que soit son parcours, doit pouvoir accéder aux meilleures écoles, aux meilleures formations. Pourvu qu'il travaille, pourvu qu'il ait du talent.
Pour atteindre de tels objectifs, de profondes transformations sont nécessaires. Mais le chef de l'Etat n'oublie pas que les premiers artisans de la réussite des élèves, ce sont les professeurs. Aussi est-il fondamental de revaloriser leur métier. Tout doit être mis en oeuvre pour que leur autorité, fondement de la transmission du savoir, soit respectée. L'école doit demeurer un lieu préservé et protégé, un sanctuaire dans lequel aucune forme de violence physique ou verbale ne doit être tolérée.
De nouveaux programmes ont été élaborés afin de donner aux élèves les repères indispensables : ces programmes sont plus courts et plus clairs, lisibles par tous, et avant tout par les familles. Ils sont recentrés sur les fondamentaux : plus de français (grammaire, orthographe, vocabulaire), plus de mathématiques (les techniques opératoires...). Une nouvelle matière, l'instruction civique et morale, a été introduite.
Le temps scolaire a été réorganisé, avec, pour la première fois des horaires différenciés, en fonction des élèves :
- pour les bons élèves, le nombre d'heures hebdomadaires a été réduit de 26 à 24h, grâce à la suppression des cours le samedi matin.
- les élèves connaissant des difficultés, eux, bénéficient, en plus de ces 24h, de 2h par semaine de soutien en petit groupe.
A cela s'ajoute, dans tous les collèges de France, ainsi que dans toutes les écoles de l'éducation prioritaire, l'accompagnement éducatif (lire une fiche sur l'accompagnement éducatif), 2h tous les soirs après les cours. Cet accompagnement sera généralisé à tous les établissements d'ici 2011.
Afin de mieux évaluer les élèves pour mieux cerner leurs besoins, deux nouvelles évaluations nationales ont été créées, pour mesurer chaque année les acquis des élèves au CE1 et au CM2. Chaque famille reçoit systématiquement non seulement les résultats de son enfant, mais également ceux de son école.
